Pride and Perjudice

Mercredi 22 septembre 17h45 : Je suis dans le train pour Paris. Demain matin, je prends l'Eurostar, direction le Jane Austen Festival. Et ça c'est cool. J'aurais dû partir que demain très tôt le matin mais il y a encore une grève générale, alors j'ai préféré prendre mes précautions, c'est-à-dire décaler mon voyage d'une journée et m'incruster chez ma meilleure amie du lycée que je n'ai pas vue depuis environ deux ans. Ma valise pèse une tonne alors que j'ai oublié mon pyjama, des t-shirts, des culottes. Je meurs de faim. J'ai envie de faire pipi.
Jeudi 23 septembre 9h45 : Je suis à la Gare du Nord, assise par terre, en sueur à cause du métro. J'ai plus d'une heure d'avance. Je suis partie tôt de chez mon hôte car je ne voulais pas arriver en retard à cause de la grève et aussi car j'étais à deux doigts d'assassiner ses deux voisins russes qui se sont disputés jusqu'à trois heures du matin dans une langue étrangère et avec beaucoup de décibels superflus. J'ai encore faim. J'espère que le voyage va se passer à merveille parce que j'ai tout de même investi l'équivalent du PIB de la Lituanie dans ce week-end outre Manche.
Jeudi 23 septembre 23h30 : J'ai encore pris le train. Le billet pour aller à Bath m'a littéralement coûté un bras. Aussi cher que l'Eurostar alors que c'est un simple train de campagne. Mais un train high-tech avec des chiottes du futur. Soyez toutes fières de moi. Je suis allée à HMV, je n'ai pas craqué, je n'ai rien acheté. Mais j'avais besoin d'une veste, parce que j'avais préparé ma valise comme si je partais aux Maldives et pas à RainLand, alors j'ai investi bêtement dans un blazer Marks & Spencer. Et j'ai fait pas mal de repérages au National Trust. Et je suis allée dans un véritable pub anglais où j'ai mangé comme une grosse. Et bu deux pintes (pour le prix d'une) de vraie Guiness.
Vendredi 24 septembre 23h45 : Les os de mes pieds se sont évaporés. Même si c'est moléculairement impossible. Ils ont été atomisés par les pavés des rues de Bath. J'ai visité le Jane Austen Centre. J'ai vu le Circus et le Royal Crescent (Frederick !!!). J'ai pris le thé dans un Regency Tea Room. J'ai visité le musée de la mode (où j'ai essayé un corset et une crinoline et j'ai trop kiffé). J'ai visité les bains romains. J'ai bu de l'eau thermale. Et c'est la chose la plus dégueulasse que j'ai pu goûter dans ma vie. J'ai mangé un bruschetta à la pâte à pizza dans un restaurant bien sympathique. Et j'ai rencontré l'homme de ma vie. Sosie de Dominic Cooper, tatoué & percé, 22 ans. Eh ouais je sais qu'il est né en 1988. J'ai donc passé les dernières heures à fantasmer sur lui avec ma copine suisse.
Samedi 25 septembre 22h55 : Je regarde les championnats du monde de snooker. Je suis retournée au pub de l'autre fois. J'ai donc bu trois pintes de Guiness en trois jours. Je sais que si un jour je me marie, pourquoi pas hein, ce sera aux Assembly Rooms. J'ai mangé le meilleur apfel strudel du monde aux Pump Rooms. Il y avait des vrais musiciens et tout. On se serait cru sur le Titanic mais sans le mal de mer. J'aimerais tellement vivre ici pour la vie. Deux siècles auparavant. Enfin bref, j'ai acheté des tas de souvenirs et des tonnes de bouquins et de dvds, moi j'aime mes copines lambtoniennes.


Et sinon, vous ne rêvez pas, mon titre est incorrect.

2 commentaires:

Lucie a dit…

Ca devait être trop cool ton week end (même si je sais pas où est Bath). Ca fait des années que j'ai envie d'aller en Angleterre... Mais j'ai déjà testé la Guiness en pinte... en Irlande alors c'est encore mieux et toc ! ;)

Artemis a dit…

Marie !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
J'adore ton post :)))
Ca me donne envie de repartir ... A quand le prochain voyage ? ^^